Nous proposons dans cette journée de passer en revue les grandes problématiques liées au libre accès aux contenus scientifiques, et son apport pour la promotion et la diffusion de la recherche. Des retours d’expérience en faveur du libre accès seront présentés aussi au cours de cette journée.
Public Cible :
Autant de thèmes sur lesquels scientifiques, chercheurs, doctorants et professionnels de l’IST apporteront des éléments d’information et de réflexion en vue d’enrichir le débat sur le sujet au cours de cette journée d’étude porte ouverte.
Objectifs :
Les objectifs de la journée pourront être résumés comme suit :
- Promouvoir le libre accès et convaincre les chercheurs de son opportunité et des bénéfices qu’ils pourront en tirer en termes d’amélioration de la visibilité de leurs publications ainsi que celle de leurs institutions.
- Sensibiliser les documentalistes / bibliothécaires de l’importance de leur implication dans le mouvement du libre accès à l’IST en général et dans la constitution, le suivi et l’usage des archives ouvertes en particulier.
- Convaincre les acteurs que l’utilisation de l’information en libre accès ne s’oppose pas aux principes des droits d’auteurs. Ainsi les licences de « Creative Commons » permettent à l’auteur de définir quels sont les droits à céder.
- Présenter des projets réalisés dans le cadre du libre accès en Europe et dans le monde arabe.
Cette journée se veut aussi une occasion pour encourager les chercheurs et les professionnels de l’IST en Tunisie de s’engager en faveur du mouvement du libre accès par le développement des archives institutionnelles ou thématiques dans les universités tunisiennes
L’archive ouverte HAL : mise
en oeuvre d’une politique partagée pour l’accès ouvert aux publications
scientifiques.
Christine Berthaud
Directrice du Centre pour la Communication Scientifique Directe (CCSD)
du CNRS, France.
Résumé:
L’archive ouverte HAL créée en 2001 par le Centre pour la Communication Scientifique Directe (CCSD) à l’initiative de physiciens du CNRS sur le modèle d’ArXiv a su évoluer au cours de ces 12 années.
HAL est une archive ouverte inter établissements et multidisciplinaire : elle recueille des dépôts émanant de l’ensemble des établissements l’enseignement supérieur et de la recherche et dans toutes les disciplines scientifiques. En avril 2013, on a renouvelé dans le cadre de la Très Grande Infrastructure Recherche : la Bibliothèque Scientifique Numérique, le protocole d’accord signé en 2006 entre les universités et de nombreux organismes afin que la plateforme HAL devienne effectivement une plateforme commune à forte visibilité internationale. Les établissements signataires s’engagent à alimenter HAL selon des modalités
définies. Cette politique d’ouverture a induit des évolutions de la plateforme et des procédures la régissant. Une meilleure prise de conscience des possibilités crées par le numérique et l’open-access permet aussi de concevoir de nouveaux modèles entre la voie verte et la voie dorée notamment celui des épi-journaux proposé par la plateforme Episciences.org. Cette communication propose de présenter comment une archive commune peut être partagée par tous en prenant en compte les spécificités de chacun.
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Open Access to Scientific and
Scholarly Communication in Egypt and the Arab World: The Movement and the
Projects.
Mandy Taha,
mandy_taha@hotmail.com
Responsable projets libre accès, Egypte.
Abstract:
The lecture sheds light on the Open Access to scientific and Scholarly Communication movement in the Arab world, with particular focus on the Egyptian experience. It attempts to promote scientific research by
providing an overview of its early stages, and the current initiatives and projects comparing them with the situation in the Western world. It will also discuss the future vision in light of the global trend towards
availing access to information on a global scale, and will look into means of cooperation in order to make the best use of it.
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Les revues scientifiques arabes en libre accès
Souheil HOUISSA et Olfa CHATER
Institut Supérieur de Documentation, Université de la Manouba, Tunisie
Résumé:
L’accès gratuit, en ligne, et sans la plupart des restrictions juridiques aux contenus des revues scientifiques numériques est un grand privilège pour les utilisateurs,c’est la «voie dorée » du libre accès à l’information scientifique et technique.
Cette contribution explore les données sur les revues arabes en libre accès du répertoire Directory of Open Access Journals (DOAJ) croisées avec celles de African Journals Online (AJOL), afin d’étudier leur représentativité en fonction de leur répartition géographique, modèle d’édition, langue et leur couverture thématique. Les résultats de cette étude révèlent que les revues arabes en libres accès sont beaucoup moins
nombreuses que celles du modèle de l’édition électronique traditionnel mais leur nombre augmente de plus en plus rapidement passant au cours des dix dernières années de 6 titres en 2003 à 409 titres en 2013. Cependant, ces revues sont généralement très peu référencées dans les principaux répertoires et portails d’accès aux revues et plusieurs d’entre elles ne sont pas indexées par les moteurs de recherche spécialisés.
L’investigation a dévoilé, que les politiques éditoriales d’un grand nombre des revues arabes recensées ne sont pas conformes aux principes fondamentaux d’édition des revues en libre accès et en particulier celles
relatives aux droits d’accès, à la conformité des métadonnées et aux modes de financement.
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Le libre accès à l’information
scientifique et technique :
Attitudes et pratiques des universitaires arabes
Wahid Gdoura
Institut Supérieur de Documentation,Université de la Manouba, Tunisie
Résumé:
Le débat au sein des grands espaces de recherche européens et américains porte sur les nouveaux rapports des chercheurs au savoir, à l’édition électronique et aux moyens appropriés pour faire prévaloir les valeurs
sociales de l’information à l’ère de la mondialisation et de l’Internet.
Il a donné lieu à une reconfiguration du modèle de communication scientifique dans le sens d’une libre circulation de l’information scientifique et technique (I.S.T) et d’un partage des travaux de recherche entre les différentes communautés scientifiques. Les chercheurs du Nord s’attendaient à une implication « poussée » de leurs collègues du Sud dans ce mouvement international de libre accès à l’I.S.T et s’interrogeaient sur les éventuels partenariats et d’échanges avec eux sur cette question.
C’est dans ce cadre que nous nous intéressons aux communautés scientifiques du Sud et plus précisément aux communautés de chercheurs arabes. A partir d’enquêtes par questionnaires nous analysons les attitudes et les pratiques des universitaires de trois pays arabes (Maroc, Tunisie et Sultanat d’Oman) à l’égard du libre accès, l’auto-archivage,la mise en ligne des revues savantes et les enjeux de l’accès ouvert pour les communautés scientifiques arabes.
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Les expériences du CNUDST à la
recherche d’une stratégie nationale pour les archives
ouvertes.
Slaheddine Ben Ali et Bessem Amira, Centre National
Universitaire de Documentation Scientifique et Technique (CNUDST),
Tunisie.
Résumé:
Depuis sa création, il a été confié au Centre National Universitaire de Documentation Scientifique et Technique la mission de valorisation de la production scientifique entreprise en Tunisie ou portant sur la Tunisie. En outre, il était appelé à favoriser un accès convivial à un fond documentaire couvrant une partie importante de la recherche scientifique à l’échelle mondiale. Ainsi et pour remplir ces missions, le CNUDST a mit en place des bases de données bibliographiques et des catalogues collectifs. Il a également participé à différents projets de coopération. Après ces expériences, le CNUDST est convaincu que le libre accès est la solution la plus adéquate à ses objectifs. Ces acquis permettent aujourd’hui au CNUDST, dans son environnement vital, de jouer le rôle de pionnier dans la promotion du mouvement du libre accès à l’échelle nationale. En effet, le centre s’est impliqué dans ce nouveau mode de communication de l’IST dès son émergence. L’exploitation des gisements en libre accès au profit de la communauté des chercheurs était alors en mire et son premier pas sur la voie du libre accès. Le concept a depuis atteint sa maturité particulièrement avec la succession dans le temps de projets qui affirmaient l’intérêt que renferme ce concept quant à la valorisation de la production scientifique nationale. C’est d’ailleurs et entre autres, la raison pour laquelle le centre a explicitement planifié dans son contrat programme des actions qui permettaient de préparer le terrain à un projet national d’archives ouvertes. A cet effet, le centre, en partenariat avec plusieurs universités tunisiennes, est aujourd’hui au cœur d’un chantier pour réussir la mise en place, non seulement d’une plateforme nationale d’archives ouvertes, mais aussi d’une stratégie nationale pour le libre accès.
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Les archives ouvertes arabes
Mohamed Ben Romdhane
Institut Supérieur de Documentation, Université de la Manouba, Tunisie.
Résumé:
Cette présentation dresse un état des archives ouvertes dans le monde arabe à partir des résultats d’une étude récente (Ben Romdhane & Ouerfelli, 2012) repérant ces archives dans les deux répertoires les plus connus dans le domaine, à savoir ROAR et OpenDOAR. Ce qui ressort de cette étude, c’est que l’offre des archives ouvertes arabes est très faible et l’implication des chercheurs arabes dans le dépôt dans ces archives reste limitée. D’autant plus, le fonds de certaines archives a plus une vocation de bibliothèque numérique que d’archive ouverte.
De ce fait, il serait intéressant d’améliorer la qualité et la quantité de ces archives pour contribuer à l’évolution
de la recherche scientifique dans le monde arabe et à une meilleure visibilité des chercheurs et des institutions de recherche arabes. Les causes de cette faiblesse de l’offre des archives ouvertes dans le monde arabe peuvent s’expliquer soit par la carence de la production scientifique des chercheurs arabes ou par l’implication de ces derniers dans l’usage et le dépôt dans des archives ouvertes occidentales.
En effet, nous avons montré dans une étude qualitative et quantitative sur le libre accès à l’IST en physique,
informatique et santé dans les deux pays Tunisie et Algérie que la mobilisation des chercheurs des deux pays dans le mouvement du libre accès reste insuffisante et varie selon la discipline (Boukacem, Ben Romdhane & Abdi 2008). Nous avons ainsi dressé trois profils différents. L’informaticien «bricoleur » ignore le mouvement.Le physicien «consommateur » connaît bien le mouvement et surtout les archives ouvertes puisque ArXiv est né dans cette discipline mais participe très peu au dépôt. Le chercheur en santé « rigoureux participatif » est bien actif dans le mouvement à travers la publication dans les revues internationales en libre accès. Par ailleurs, cette étude a montré que l’absence de politiques nationales en IST le non développement de la culture du libre accès chez le chercheur maghrébin.
Comité d’organisation :
Mr. Bessem Amira | bessem.amira@cnudst.rnrt.tn | Centre National Universitaire de Documentation Scientifique et Technique |
Mr. Slaheddine Ben Ali | salaheddine.benali@cnudst.rnrt.tn | Centre National Universitaire de Documentation Scientifique et Technique |
Mr. Mohamed Ben Romdhane | mbromdhane@yahoo.fr | ISD, Université de la Manouba |
Mr. Ibrahim Bounhas | bounhas.ibrahim@yahoo.fr | ISD, Université de la Manouba |
Mme. Olfa Chater | chaterolfa@yahoo.fr | ISD, Université de la Manouba |
Mr. Souheil Houissa | Souheil.Houissa@isd.rnu.tn | ISD, Université de la Manouba |
Mr. Tarek Ouerfelli | Tarek_ouerfelli@yahoo.fr | ISD, Université de la Manouba |